Pour info :
Propos d'Agnès Woimant, Présidente d'Autisme France
Qu'est ce que l'autisme ?
« C'est un handicap neuro-développemental. Les personnes autistes ont un profil cognitif différent du nôtre, une autre manière de raisonner. Elles souffrent d'une altération des relations sociales en quantité et en qualité, ce qui ne les empêche pas d'apprendre à partir du moment où on leur enseigne comment faire. Certaines peuvent être extrêmement handicapées, d'autres peuvent être extrêmement performantes dans leurs apprentissages, mais toutes sont socialement lésées. »
Combien de personnes en souffrent, en France ?
« 400 000 selon une évaluation minimale réalisée à partir des taux de prévalence internationaux. Mais le ministère de la Santé dit 30 000... »
Malgré les connaissances qu'on a du handicap, les familles se sentent encore isolées, pourquoi ?
« Le système français et tous les services de la petite enfance sont profondément ignorants de la pathologie et en ont une vision fausse. Si le discours officiel est politiquement correct, sur le terrain les professionnels continuent officieusement à considérer qu'il s'agit d'un trouble relationnel avec la mère. Ils ont été formés comme ça et restent dans une logique sanitaire où on essaye de soigner une maladie qui n'en est pas une. Pourtant, les pays anglo saxons et d'Europe du nord ont développé des techniques d'apprentissage qui tiennent compte des particularités cognitives des autistes. Elles ont fait leur preuve, et en particulier ce qu'on appelle l'analyse appliquée du comportement (ABA : Applied Behavioral Analysis) qui les aide
à s'adapter et à entrer dans des activités d'apprentissage. »
Pourquoi est-ce encore si peu appliqué en France ?
« Parce que dans notre pays, on considère que c'est du dressage alors qu'il ne s'agit que de stimulation et de motivation, comme d'ailleurs nous le faisons avec nos autres enfants de manière moins appuyée. Le lobby des psys fait que ça n'avance pas. Pourtant, une expertise de l'Inserm (*), en 2002, préconise, pour un enfant autiste, 30 h par semaine de stimulation intensive précoce et indique que les compétences nécessaires ne font pas partie des cursus de formation des professionnels. En 2004, une autre expertise de l'Inserm dit que l'approche éducative et comportementale est la plus adaptée, et que les approches analytiques et les psychothérapies n'ont pas fait leur preuve. Ce rapport a été enterré. C'est un problème de chapelle, et pas un problème d'argent, car ce que l'on propose coûte deux fois moins cher ! Ce qui manque en France, c'est un courage politique, pour qu'enfin une ligne bien précise soit adoptée. »
*Inserm : Institut national de la santé et de la recherche médicale.
Propos d'Agnès Woimant, Présidente d'Autisme France
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